La blessure de l’abandon

La blessure de l’abandon
Blessure abandon. Crédit photo : Shutterstock

Crédit photo : Shutterstock

blessure abandon La peur d’être seul et le besoin d’être supporté! 😟

De toutes les cinq grandes blessures émotionnelles ( blessure abandon, rejet, trahison, humiliation, injustice) qui surviennent dans la petite enfance, l’abandon est celle qui peut survenir le plus tôt dans la vie d’un enfant. Ces blessures sont grandes à cause des divers mécanismes de protection et de surcompensation qu’elles engendreront en grandissant.

L’abandon touche au plus fondamental des besoins; la sécurité — Celle qui est nourrie à travers le lien d’attachement. La blessure de l’abandon provient donc d’un sentiment d’impuissance intense causé par l’absence réelle ou ressentie de maman ou papa.

Cette blessure peut donc survenir lors d’événements où il aura le sentiment de perdre le lien avec ses parents. Cela peut se produire quand il se fera garder… Et même si c’est avec des personnes dignes de confiance (ex: grand-maman). Cela peut venir d’un sentiment répété de désintérêt parental; où les parents s’occupent peu de lui ou de ses besoins. Ça peut aussi venir d’événements brefs mais traumatisants comme se perdre dans un grand espace. Cette blessure sous-tend la question de la stabilité (support) et de la confiance envers son environnement. Cela est un élément fondamental du développement psycho-affectif de l’enfant. C’est également un précurseur de la confiance en soi et de l’autonomie!

Avant d’aller plus loin, il me semble important de préciser quelque chose. Les parents servent de modèles aux enfants. Toutefois, ce modelage agit pour aider l’âme à se rappeler qui elle est et ses potentiels! Donc, même si nous avons pu avoir des modèles imparfaits, il est tout de même possible de reconnecter avec ces potentiels égarés à travers l’éveil spirituel… Qui ne consiste pas d’ajouter des forces supplémentaires à qui nous sommes, mais DE SE RAPPELER qui nous sommes!

Au niveau affectif ❤, cette blessure se traduira par le sentiment d’être laissé à lui-même; d’où l’impression d’être abandonné.

Lien d’attachement et maturité du cerveau 👶 blessure abandon

Il va sans dire que plus le cerveau de l’enfant est immature, plus son sentiment d’abandon peut être amplifié. Cela est causé par la réactivité de l’amygdale cérébrale; partie du cerveau qui gère la réponse au stress. Cette surcharge de stress peut également causé une forme d’hypersensibilité.

Pour être en mesure de combler ses besoins et de s’épanouir, l’enfant doit d’abord se sentir en sécurité. Ce besoin sous-tend tous les autres, et il est comblé à travers le lien d’attachement. Ce lien précieux entre la mère et son enfant se développe dès la vie intra-utérine jusqu’à environ 6-7 ans.

Durant cette période, la maturation du cerveau va se faire en fonction des interactions affectives et physiques positives avec ses parents. Ce processus dépend énormément du lobe pré-frontal (partie avant du cerveau). En ce sens, la stabilité de l’environnement de l’enfant contribue à faire maturer son cerveau et à favoriser ses apprentissages.

Or, lorsque le cerveau de l’enfant perçoit une menace, cela inhibe l’activité d’apprentissage du lobe pré-frontal. Ce stress met le corps en état d’alerte et produit alors un autre apprentissage; celui de la peur.

C’est alors que l’enfant aura besoin d’être apaisé; chose que son cerveau aura encore de la difficulté à faire seul… D’où l’importance de la présence parentale et d’un environnement stable et rassurant en bas âge. Cependant, plus l’enfant vivra des états de peur sans être rassuré, plus cela viendra augmenter son sentiment d’abandon. Cela augmentera également sa propension à éprouver de l’impuissance, et à vivre de l’anxiété. 😨

Faute d’être bien attaché, on s’accroche! 🥺

Il est normal pour un bébé d’avoir besoin de personnes, de routines, et de repères familiers pour se sécuriser.

Or, il peut arriver que ces choses lui manquent, et qu’il se sente laissé à lui-même 💔. Ainsi, il peut développer en grandissant le besoin de « s’accrocher » à tout ce qui pourra lui apporter sécurité et apaisement.

C’est la raison pour laquelle la caractéristique principale de cette blessure est la dépendance affective! Ce côté « velcro » s’exprimera par de la propension à se décourager facilement, et à avoir fréquemment besoin d’être rassuré. Il peut aussi avoir besoin de sa zone de confort… Ayant tendance à éviter les confrontations ou les situations stressantes. Cela se traduira également par un seuil de tolérance plus faible à l’inconnu, à la nouveauté, aux changements, aux imprévus, aux pertes et aux deuils.

Bref, l’enfant éprouvera de la difficulté à faire les choses seul. Il fera tout pour éviter le pire; se retrouver seul et sans filet. Cette blessure peut donc devenir un véritable boulet… Et venir plomber le développement de la confiance, de l’autonomie, de l’initiative, et de la résilience… Mais également, cela peut venir hypothéquer de façon significative ses relations interpersonnelles en grandissant.

Manque de confiance et anxiété 😨

La confiance en soi est grandement tributaire du sentiment primordial de sécurité et de stabilité. Ainsi, en grandissant, le plus grand défi pour cette personne sera de se sentir capable de faire les choses par elle-même. Cela l’amènera à constamment chercher du support ou de l’aide autour d’elle. Aussi, son désir d’aider les autres sera davantage motivé par le besoin de réciprocité (qu’on l’aide en retour).

De plus, comme sa plus grande peur est d’être abandonné, elle peut être prête à bien des sacrifices dans ce but… Ou encore pour éviter que l’autre puisse se sentir abandonné par elle. Ainsi, elle peut demeurer plus longtemps dans une relation difficile, un travail insatisfaisant, ou toute autre situation pénible par peur d’être laissée, ou de laisser (ce qui fera du mal à) l’autre.

Comme le sentiment de sécurité est le besoin qui sous-tend tous les autres et que la peur d’être seule n’est jamais bien loin, l’anxiété peut être récurrente. Pour la personne, cette anxiété peut se vivre comme une facilité à s’imaginer le pire, et être perçue comme une tristesse intermitente difficile à identifier et/ou à gérer.

Victimite 😭

Ainsi, cette difficulté d’être autonome, la peur de la solitude et la propension à s’imaginer le pire amèneront la personne à se sentir facilement fragilisée et victimisée. Elle se sentira impuissante devant des situations qui lui feront ressentir la peur de se sentir seule, démunie, ou abandonnée. Elle aura donc une forte tendance à tout dramatiser; les situations extérieures comme ses émotions et ses sentiments intérieurs. Par conséquent, sa façon d’obtenir de l’aide viendra d’un sentiment d’impuissance qui s’exprimera à travers de l’apitoiement… Se plaçant en victime pour que l’on s’occupe d’elle.

Cette victimisation est bien souvent inconsciente… Car la personne projette vers l’extérieur sa peur d’être abandonné ou d’être seule. Aussi, l’abandon peut s’apparenter à la blessure du rejet. Toutefois, ce qui distingue les deux est que la personne rejetée se sentira davantage mise de côté pour qui elle est comme personne… Tandis que pour la personne abandonnée, c’est la présence ou le support qu’elle aurait eu de besoin, et qui lui a manqué, qui lui feront vivre ce sentiment.

Toutefois, les deux blessures tendent à se côtoyer, et même à se chevaucher. De plus, le côté lourd et dramatique de la personne peut devenir une source de désintérêt pour les autres. Cela attire donc davantage des situations de rejet.

Le rôle primordial de l’énergie masculine 💪

L’abandon est en lien direct avec le besoin fondamental de sécurité géré par le chakra racine. Bien que chaque chakra possède des parts d’énergies masculine et féminine, c’est ici que notre énergie masculine se déploie. Or lorsque la peur de l’abandon vient perturber le déploiement de l’énergie masculine, cela peut avoir une incidence sur la notion de « support intérieur ». Cela sous-tend les aspects de stabilité, de force intérieure, de confiance face au monde extérieur, et d’assurer son bien-être et sa survie.

Les pères émotionnellement absents ou faisant preuve d’une énergie de support réduite peuvent malheureusement induire ce sentiment de manquer de support à leurs enfants. Devenue adulte, cela peut venir influencer chez la personne sa confiance à se supporter elle-même, ou encore d’apporter son énergie de support à son/sa partenaire, voir même de fonder/supporter une famille.

Quand le corps parle 🤒

La notion de support intérieur influence également ce qui se passe dans le corps. Un manque de tonus musculaire ainsi que des chairs molles peuvent exprimer ce manque de soutien. Ou encore; des problèmes de pieds, de jambes ou d’ossature, ayant un lien avec l’aspect de la famille. L’énergie féminine quant à elle gère l’aspect de ce qui nous nourrit. Ainsi donc, la blessure d’abandon peut se manifester dans la peur du manque. On peut alors parler de manque d’énergie, d’anémie, de gestion du stress difficile, de mauvaise absorption ou élimination intestinale, ou de certaines maladies chroniques.

De plus, le besoin d’attention à travers la victimisation peut également se manifester à travers des maladies graves ou rares. Ou encore, la personne peut avoir tendance à utiliser ses problèmes de santé pour attirer l’attention, la sympathie ou le support des autres.

Besoin réel ou caprice? 👪

Si vous êtes parent, j’entends déjà votre question : « Peut-on trop « gâter » un enfant? ». Ma réponse : « Si cela répond à un réel besoin, non!« . En fait, les enfants ne font pas face aux mêmes facteurs de stress. Par conséquent, la maturation de leur cerveau, ainsi que leurs besoins d’être sécurisés et réconfortés peuvent grandement varier. Parents, écoutez-vous et faites-vous confiance!💪

Par exemple, un enfant qui a vécu une grossesse à risque (où il ressentait l’inquiétude de maman), ou un accouchement difficile (traumatisant pour lui), viendra au monde avec un besoin plus grand d’être rassuré. Ou encore, si c’est un hypersensible; la propension au stress sera plus grande!

Lorsqu’on parle de « trop gâter » un enfant, on parle de faire de l’accomodement. C’est-à-dire, de lui éviter un désagrément ou de faire les choses pour lui, alors qu’il en serait normalement capable. Cela a pour effet pervers de retarder son autonomie.

Derrière un « caprice » se cache souvent une difficulté à combler un besoin de manière autonome, ou à l’exprimer clairement (faute de vocabulaire des émotions). Donc, tant que vous juger que votre enfant n’est pas en mesure de combler un besoin par lui-même, ce n’est pas un caprice. Sinon, à ce moment, votre rôle sera de l’aider à l’outiller vers plus d’autonomie. Pour un enfant anxieux, l’idéal est d’y aller étape par étape! Élargissez progressivement sa zone de confort et de possibilités.

Rappelez-vous que la clé de tout apprentissage, c’est un environnement rassurant et bienveillant!

blessure abandon… C’est quoi cette chose accrochée à ma jambe?😯

Si vous observez les traits de caractère (mentionnés plus haut) passé l’âge de 5 ans, il y a peut-être lieu d’investiguer. Quelles pourraient être sur les causes possibles de son anxiété? Le but étant d’en minimiser les impacts éventuels sur ses différentes sphères émotionnelles et sociales.

Si cela se passe en bas âge, pas de panique! Mais…

Il est tout à fait normal pour les jeunes enfants de vivre de l’insécurité devant des situations nouvelles. Par exemple; l’entrée à la garderie ou à la maternelle sont des moments où le lien d’attachement peut être mis à rude épreuve pour l’enfant… Surtout s’il ne se sent pas prêt 🥶. Cela peut donc possiblement exacerber ou nourrir la blessure d’abandon. Si cela se répète dans le temps, il serait bon d’investiguer comment réduire son anxiété de séparation.

Un élément important à considérer, serait de vous assurez d’une passation de flambeau du lien d’attachement… De vous à l’éducatrice/professeur! Ainsi, il pourra bien ressentir la confiance que vous avez en elle, et se sentir dans un environnement sécurisant. Si vous n’avez pas confiance, il n’aura pas confiance. Si vous vous inquiétez pour lui, il deviendra inquiet… Et là, vous aurez un problème de « velcro »!😕

De plus, lorsque que votre enfant semble régresser dans ses apprentissages d’autonomie (par exemple : l’heure du dodo). Prenez cela comme un signe d’anxiété qu’il faut adresser, et non comme un simple caprice… Car il y a une surcharge de stress que le cerveau et le système nerveux peinent à évacuer normalement.

Le travail sur soi 🧐

Nous portons tous, à différents degrés, ces cinq grandes blessures. Et je peux vous le dire en toute humilité; la blessure d’abandon est celle qui m’a demandé le plus de travail intérieur… À cause de son impact sur mon besoin de m’accrocher.

Si vous vous êtes reconnus à travers ce texte, sachez que vous n’êtes pas seul! Et si vous y avez reconnu votre enfant, ne soyez pas trop dur(e) avec vous-même! Car cela peut très bien en lien avec la perception-même de votre enfant (mon expérience personnelle), et non de la malveillance de votre part. Aussi, rappelez-vous que vous avez environ 18 ans pour l’élever et déprogrammer certaines blessures et comportements!😉

Si vous observez être souvent dans l’accomodement, cela peut être un signe que vous tentez de donner à votre enfant ce qui a manqué à votre enfant intérieur. L’amour, la présence, la bienveillance et l’empathie… sont des choses qu’il faut parfois réapprendre à se donner à soi en premier! Car tant que vous ne le faites pas ou peu, vous pouvez demeurer dans le doute face à ce que vous apportez réellement à votre enfant. Vous devenez alors insécure, et votre enfant vous ressentira… pouvant alors recréer les conditions de votre propre blessure! …Et transformant progressivement vos doutes en culpabilité!😔

blessure abandon… Prendre soin de soi; ça s’apprend! 💝

Comment ais-je soigné cette blessure!? En réapprennant à prendre soin de moi; en temps, en priorité, en bienveillance, en non-jugement, etc. Le coaching m’a indéniablement aider à ce niveau, afin de mieux me comprendre. Et le Reiki m’a permis de me reconnecter à moi, à mes priorités, à mes besoins, à ma valeur, etc. Bref, à ne plus m’abandonner moi! C’est un outil qui fait parti de mon coffre depuis 21 ans, et j’en suis bien heureux.😊

Dans tout processus de guérison, la clé est de se reconnecter à soi-même et d’être davantage à l’écoute de ses besoins… Pour se donner à soi les choses qui nous ont manquer, ou que l’on a de besoin!

Réapprendre à prendre soin de soi requiert du temps et beaucoup d’amour; choses qu’il faut apprendre à se donner! Soyez donc bons et patients envers vous-mêmes! Et si vous avez besoin de soins ou d’un peu de coaching en ce sens, ça me fera plaisir de vous accompagner! 🙏