La blessure de l’humiliation

La blessure de l’humiliation
Blessure d'humiliation.

blessure de l’humiliation… La peur d’être puni et le besoin d’estime! 😨

Cette blessure fait partie de ce qu’on appelle; les cinq grandes blessures émotionnelles (abandon, rejet, trahison, humiliation, injustice). Grandes, à cause de l’impact déterminant sur la personnalité et le tempérament d’une personne. La blessure de l’humiliation se développe chez l’enfant qui ressent que son parent a honte de lui. Autrement dit, c’est comme s’il prenait sur lui la projection émotionnelle de son parent. Il peut donc se sentir rabaissé ou éprouver un sentiment de honte ou de culpabilité important.

Cette blessure se produit principalement dans des situations qui touchent le physique, l’apparence, la sexualité, ou la propreté. Par exemple; être mal habillé, faire pipi au lit, dégâts de nourriture, ou se faire surprendre (réprimander) à se caresser. L’humiliation touche donc directement l’enfant dans sa valeur personnelle, les plaisirs sensoriels, et dans ce qu’il aime avoir ou faire.

Avant d’aller plus loin, il me semble important de préciser quelque chose. Les parents servent de modèles aux enfants. Toutefois, ce modelage agit pour aider l’âme à se rappeler qui elle est et ses potentiels! Donc, même si nous avons pu avoir des modèles imparfaits, il est tout de même possible de reconnecter avec ces potentiels égarés à travers l’éveil spirituel… Qui ne consiste pas d’ajouter des forces supplémentaires à qui nous sommes, mais DE SE RAPPELER qui nous sommes!

 

Blessure humiliation Plaisirs interdits ⛔

Comme l’enfant veut être aimé, mais qu’il a peur de faire honte à ses parents, ou de subir de la honte lui-même, il aura tendance à se mettre des interdits. Il aura aussi une tendance à réprimer et à ne pas exprimer ses besoins ou ses désirs. Cela viendra donc faire obstacle aux choses qu’il aimera avoir ou faire… Particulièrement les plaisirs de la vie reliés aux sens physique; la nourriture, le toucher, etc.

Toutefois, comme l’attrait pour ces choses est naturel, il aura tendance à se satisfaire, mais en cachette. Or, il ne peut se cacher de lui-même. Il vivra donc de la honte malgré tout et développera une propension à se punir lui-même. Entre autre, la boulimie et l’automutilation sont très certainement reliée à cette blessure.

Ce côté masochiste pourra s’exprimerr par un goût inconscient pour la souffrance et l’humiliation. L’enfant s’attirera des situations ou fera des choses qui l’amèneront à être ou à se déprécier, se rabaisser, se culpabiliser, se faire mal et/ou se punir… Avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. Au fond de lui, il peut se sentir indigne, honteux et sale.

Contraintes et obligations ⏱

En grandissant, cette tendance à l’autopunition peut se traduire par des croyances et des comportements que la personne s’impose. Cela dans le but de tenter de retrouver son estime et contrer son sentiment d’être indigne d’être aimée. Elle peut aussi prendre sur elle-même des responsabilités ou des tâches qui ne sont pas à elle.

Sous sa grande serviabilité peut se cacher un désir d’être aimée ou considérée, ainsi que le sentiment anxiogène d’être indigne. Pour être aimée, elle croit donc devoir en faire beaucoup. Parfois, elle va même jusqu’à dépasser ses propres limites ou capacités. Il s’agit là d’un véritable cercle vicieux.

Impuissance, hypersensibilité et dos large 😰

La personne aux prises avec cette blessure peut vivre beaucoup d’impuissance avec les gens qu’elle aime ou de son entourage. Elle ne supporte pas les conflits! Si elle subit une critique, elle peut facilement figer et perdre ses moyens. Ne sachant pas comment se défendre, elle préfére alors quitter la situation pour cacher sa tristesse ou son impuissance. Elle tentera ensuite de tout faire pour ramener la paix. Par conséquent, elle peut facilement se confondre en excuse et prendre le blâme pour des choses qui ne sont pas de sa faute. Cela est causé par sa propension pour l’autopunition. De plus, elle évite de dire vraiment ce qu’elle pense, de peur de blesser l’autre.

Cette tendance à prendre tout sur elle est un moyen inconscient de se montrer indispensable et digne d’être aimée. Aussi est-il fréquent pour cette personne d’avoir des problèmes de colonne, de dos, ou d’épaules, à cause de la pression qu’elle s’impose. Tout faire pour les autres peut aussi être une façon inconsciente de les déresponsabiliser. Cela revient à leur faire vivre une certaine forme de perte d’autonomie… Chose qu’elle se prive d’avoir!

Blessure humiliation Le paradoxe de la liberté 🤷‍♂️

Le plus grand fantasme de cette personne est également sa plus grande peur; être libre. Oh comme elle rêve de n’avoir plus de compte à rendre pour personne… Et de faire ce qu’elle veut quand elle le veut! Or, lorsqu’elle y goûte, elle peut facilement tomber dans les excès; manger trop, boire trop, en faire trop! Elle retombe alors dans la honte, la culpabilité et la peur du jugement des autres. De plus, si elle ne s’occupe que d’elle-même, elle croira ne plus être utile aux autres… Donc d’être indigne d’être aimée.

Ainsi, bien que très alléchante en rêve, la liberté semblera comporter trop de risques de pertes de contrôle ou d’estime de soi. Il y a donc ici un certain dysfonctionnement de l’autonomie et des responsabilités personnelles. C’est pourquoi la personne s’arrange inconsciemment pour se contraindre. Cela lui donne l’illusion de contrôler son sentiment de honte, ainsi que le regard des autres. De plus, en s’occupant de ceux qu’elle aime, elle croit assurer sa liberté, car elle y exerce un certain contrôle.

Elle croît également qu’en contrôlant ses proches, elle leur évitera des situations risquant de leur faire vivre de la honte. Toutefois, c’est ce qu’elle fait malgré tout en les humiliant et en les déresponsabilisant.

Honte, contrôle, et image corporelle 🤳

Cette blessure implique énormément la peur du regard des autres en lien avec les comportements et le corps physique. Elle touche donc le rapport amour/haine que la personne entretiendra avec son corps, la nourriture, et la sexualité. L’obsession pour l’apparence est une manifestations de sentiments de honte combinés à une recherche de contrôle sur le corps. On peut également y ajouter l’automutilation, les pertes de désir, ainsi que les régimes en série et autres troubles alimentaires.

Aussi, parfois, la famille fait partie de « l’image » de la personne. Ainsi est-il fréquent pour elle de vouloir contrôler ou influencer l’image corporelle et les comportements de leurs enfants et de leur conjoint(e). En imposant ses goûts et ses préférences, elle projette inconsciemment sur les autres ses propres peurs d’avoir honte.

De plus, la culpabilité et la honte sont des sentiments (formes vibratoires) qui affectent principalement le chakra sacré (nombril). Ce chakra influence l’utérus et une bonne partie du bas ventre. Ainsi, outre l’aspect génétique, il peut y avoir un lien de corrélation entre ces sentiments et les changements corporels indésirables suite à une grossesse. Évidemment, la honte éprouvée vis-à-vis son corps physique n’est pas seulement réservée aux femmes!

Le parfait punching bag!🥊

La facilité à tout prendre sur elle (blâmes et responsabilités), le goût pour l’autopunition et la contrainte… Font de cette personne le parfait punching bag! Sans compter son avanenance enevrs les autres, son hypersensibilité face à la critique, et sa difficulté à prendre sa place. Elle encaisse tout, naturellement et sans répliquer, puisqu’à l’intérieur, elle se croit déjà le mériter!

Elle est le type de personne à se soumettre, à se laisser dominer, et à demeurer plus longtemps dans une relation abusive ou violente. D’ailleurs, on retrouve souvent les dynamiques injustice/humiliation et trahison/humiliation dans les relations malsaines ou abusives. La violence et/ou le contrôle vécus dans ce type de relation agissent donc comme une forme de validation pour la personne qui porte la blessure d’humiliation. C’est en quelque sorte une zone de confort… Dont il peut être difficile de sortir, étant donné le manque d’estime de soi qui s’est installé au fil du temps.

Petite note aux parents 👪

Les ramifications de cette blessure sont grandes et se glissent dans beaucoup d’aspects de la personnalité. Aussi, bien que les parents souhaitent donner le meilleur à leurs enfants, les grandes blessures émotionnelles tendent généralement à s’exprimer facilement à travers le style parental… Et à reproduire ces mêmes blessures.

Donc, si vous observez chez votre enfant une facilité pour l’autopunition, à se sentir honteux et à s’excuser pour tout, commencez d’abord par observer vos propres attitudes.  Cela afin de percevoir s’il n’y aurait pas, dans votre histoire personnelle, les mêmes tendances.

Prenez conscience des peurs qui vous habitent et que vous projetez sans le vouloir; de ce vous avez peur de subir, ou de ce que vos enfants puissent subir… Particulièrement en ce qui a trait au jugement des autres.

Voyez ensuite comment vous pourriez pansez vos blessures et retrouver votre estime personnelle, afin de réduire votre discours intérieur rabaissant et autopunitif, ainsi que la peur d’avoir la honte. Cela vous permettra de relâcher un peu le besoin de contrôle et la propension à critiquer vos enfants.

Le plus important!☝

Enfin, permettez vous d’avoir du plaisir, et à vos enfants d’être des enfants… De vous amuser, d’être curieux, de vous blesser, de faire des erreurs. La compassion, l’accueil et la joie de vivre que vous développerez viendront à leur tour, donner le droit à vos enfants d’explorer leur autonomie et faire l’expérience de la vie et de ses plaisirs, tout en sachant qu’ils seront aimés quoiqu’il arrive!

Blessure humiliation Mon travail de guérison… 🤗

Comment ais-je soigné mes propres blessures d’humiliation!? En réalisant comment j’avais pu acheter ou prendre sur moi les jugements des autres — la projection de leurs propres peurs, blessures, limites, et carences.

En remettant de l’ordre dans les responsabilités de chacun, cela m’a permis de reconnaître les miennes, et par le fait-même, de me réapproprier mon pouvoir personnel. Ainsi, j’ai progressivement réappris à prendre ma place, à exprimer mes besoins, et à être à l’aise d’être qui j’étais et de faire ce que j’aime… sans me culpabiliser!

Comme pour n’importe quelle blessure, pour moi la clé consiste à faire ce que notre mental/égo nous empêche de faire; RESSENTIR les émotions qui sont à l’origine de nos attitudes ou de nos comportements. Moins il y a de résistance face à ressentir ces émotions, et plus profonde est la compréhension. Cela permet alors des changements de croyances ou de comportements plus durables.

En accueillant ces émotions enfouies dans mon corps pour les ressentir pleinement, je libère une compréhension que mon mental bloquait jusqu’alors. Quoiqu’il en soit, faire du travail sur soi et accéder librement à ses émotions pour s’en dégager, requiert du temps et beaucoup d’empathie; choses qu’il faut apprendre à se donner!

Soyez donc bons et patients envers vous-mêmes! Et si vous avez besoin d’un peu de coaching en ce sens, ça me fera plaisir de vous accompagner! 🙏